La valorisation du son de blé ? Entre innovations et idées futuristes

Coordonné par Eklo, bureau d’étude spécialisé dans l’accompagnement économique de projets innovants, et Wallonie Design, l’organisme de référence wallon facilitant le recours au design au sein des PME, le projet Wanderful.stream accompagne des entreprises qui souhaitent s’engager dans une transition vers une économie plus circulaire via la valorisation de leurs co-produits.
Un coproduit est une matière, intentionnelle et inévitable, créée au cours du même processus de fabrication et en même temps que le produit principal.


Découvrons la problématique des Moulins du Val Dieu et comment l’entreprise est accompagnée au travers du projet Wanderful.stream afin de trouver des applications à haute valeur ajoutée pour son co-produit qui n’est autre que du son de blé.

Les Moulins du Val-Dieu au cœur d’un processus d’économie circulaire

« Les Moulins du Val Dieu » est la nouvelle appellation du Moulin de Hombourg (Moulin Meyers). Les Moulins du Val Dieu sont désormais dirigés par quatre passionnés d’agriculture et d’alimentation : Philippe Van Lathem, Benoit Tyberghein, Christian Hick et Benoit Brouwers. Ces quatre meuniers ont décidé de sauver le moulin et de lui donner une nouvelle vie selon un modèle assez différent du précédent, privilégiant aujourd’hui les partenariats avec les agriculteurs locaux. Leur objectif ? Produire de la farine qualitative issue de l’agriculture raisonnée en circuit court.

Les Moulins du Val Dieu, souhaitant inscrire leur activité dans un système d’économie circulaire, ont décidé d’intégrer le projet Wanderful.stream. Au travers de ce projet, la thématique suivante est au cœur de la réflexion : valoriser les co-produits résultant de la production de farine. Le son de blé est actuellement utilisé de deux manières différentes : soit il est valorisé et intégré à certaines farines pour obtenir un produit dit « complet », soit il est incorporé dans la conception de produits d’alimentation animale vendus aux éleveurs bovins, porcins, ovins, caprins, etc. Bien que le son de blé ait déjà une utilité actuellement, les propriétaires souhaitent aller encore plus loin et le valoriser à plus haute valeur ajoutée.

Comment valoriser le son de blé ?

Le son de blé présente de nombreuses propriétés et est notamment riche en manganèse, phosphore, fer, magnésium et fibres. L’idée est donc de s’appuyer sur ses caractéristiques afin de trouver une piste de valorisation potentielle. Pour ce faire, des ateliers de réflexion ont été prévus sous forme de brainstorming avec différentes parties prenantes présentes autour de la table premier atelier s’est ainsi concentré sur les possibles valorisations du son de blé dans le secteur agro-alimentaire.

Les parties prenantes ayant contribué à cet atelier sont des acteurs issus de différents organismes/entreprises, ce qui a permis d’apporter de nouvelles perspectives, riches et variées. Parmi ces acteurs, nous retrouvons :

  • Pauline Pötgens et Perrine Mercenier, chargées de projets en économie circulaire chez Eklo. Elles apportent leur expertise en développement économique dans le cadre du projet des Moulins du Val Dieu.
  • Sara Boxus et Zoé Drion, chef de projets et chargée de projets en économie circulaire chez Wallonie Design. Elles ont l’objectif de promouvoir l’utilisation du design au sein des entreprises.
  • Cécile Fontaine, chef de projet en économie circulaire chez Wagralim, le pôle de compétitivité wallon dans l’agro-industrie.
  • Florence Juprelle, co-fondatrice de la société Linatelle sprl, une start-up belge spécialisée dans la formulation et la production de recettes innovantes et gourmandes à base de céréales.
  • Thibault Baes, fondateur du studio de design More Than Shape, spécialisé dans la création de nouvelles expériences gustatives grâce à l’impression 3D de chocolat.
  • Benoit Brouwers et Christophe Falmagne des Moulins du Val-Dieu.

L’atelier de réflexion animé par Olivier Wathelet, anthropologue ayant fondé son agence de consultance Users Matter, a donc permis de faire jaillir des idées innovantes. Le but était de diverger et de faire émerger de nombreuses idées, sans forcément tenir compte de leur degré de faisabilité dans un premier temps. Les sujets de discussions se focalisant sur la valorisation du son de blé étaient variés et mettaient en avant diverses thématiques comme la gourmandise, les bienfaits pour le second cerveau ou encore la réduction des coûts de production dans le secteur alimentaire.

Prochaine étape ? Un deuxième atelier sera organisé avant la fin de l’année et aura pour but de générer des idées de valorisations potentielles dans d’autres secteurs que le domaine agro-alimentaire. Une fois les deux ateliers réalisés, il sera alors nécessaire de procéder à une sélection et d’étudier plus en profondeur les pistes de valorisation retenues.